Lénine
Que Faire ?

Arrigo Cervetto – La lutte décisive

Cette œuvre vit le jour dans le feu d’une bataille décisive pour le prolétariat international. Le Que faire ? constitua l’arme essentielle pour battre le révisionnisme qui niait le caractère scientifique de l’analyse marxiste, c’est-à-dire qu’il excluait pour le prolétariat la possibilité même de se doter d’une stratégie.

Lénine se penche sur les précurseurs russes du marxisme révolutionnaire. Il rappelle la caractéristique principale de ces figures de révolutionnaires : «La grande importance de la théorie révolutionnaire, de la dévotion absolue à la révolution, de la propagande parmi le peuple, qui n’est jamais perdue même si des décennies séparent la période des semailles de celle de la récolte.» Le prolétariat moderne héritera de ce concept du révolutionnaire professionnel, complètement dévoué à la cause, un point de force fondamental pour sa lutte révolutionnaire.

Avec Marx et Engels, la classe révolutionnaire moderne a porté la méthode de la recherche scientifique du domaine de la nature à celui des rapports sociaux. La bourgeoisie n’a pas intérêt à faire sortir cette méthode du domaine de la nature ; dans le domaine social, la bourgeoisie se cantonne à la défense de ses intérêts de classe, à la défense de la société qu’elle domine et qu’elle défend en propageant des illusions énormes.

La classe révolutionnaire est la seule classe qui a intérêt à ce que les lois qui régissent le mouvement de la société bourgeoise soient découvertes. Elle doit les utiliser à «ses propres fins», pour le dépassement révolutionnaire de la société divisée en classes. Et pour lier la théorie à l’action, elle a besoin de l’«instrument».


De la science à la stratégie, à l’instrument du parti : voilà, en synthèse, la signification que Cervetto donne au concept de parti-science. Depuis Le Capital de Marx jusqu’au Que faire ? de Lénine, la logique du marxisme est rigoureuse. La fausse conscience de l’époque dans laquelle nous vivons recycle sans cesse de vieilles solutions. Ressuscitant la tradition du «Proudhon philosophe», elle pense que la voie révolutionnaire n’est plus d’actualité. Ressuscitant le «Proudhon politique pratique», elle considère que les contradictions de notre époque sont toujours compatibles et qu’elles peuvent être résorbées parce qu’elles ne sont que le fruit d’une «mauvaise politique». Le crétinisme parlementaire a porté cette sophistique à l’échelle du parasitisme impérialiste.

Aujourd’hui, la méthode scientifique de Marx permet de comprendre la dialectique du mouvement réel : l’unité du marché mondial porte en elle sa propre contradiction, la scission de la collision entre puissances impérialistes de dimension continentale. C’est là le caractère dominant de notre époque, qui va caractériser toujours davantage les années à venir. Lénine a déjà démontré que le développement de l’impérialisme détermine l’émergence de nouvelles puissances et, par là, l’inévitable rupture de l’ordre mondial. Dans la dynamique de son évolution historique et naturelle, la biologie de l’impérialisme recèle les phases des catastrophes politiques, des guerres mondiales et des révolutions prolétariennes. On peut le nier seulement en ayant recours au sophisme, à l’opium de l’apparence. S’entourant de ce brouillard, l’homme bourgeois veut se nier lui-même, veut persuader que le processus évolutif fera de lui un singe pacifique et bienveillant. Cette œuvre vit le jour dans le feu d’une bataille décisive pour le prolétariat international. Le Que faire ? constitua l’arme essentielle pour battre le révisionnisme qui niait le caractère scientifique de l’analyse marxiste, c’est-à-dire qu’il excluait pour le prolétariat la possibilité même de se doter d’une stratégie.

Lénine se penche sur les précurseurs russes du marxisme révolutionnaire. Il rappelle la caractéristique principale de ces figures de révolutionnaires : «La grande importance de la théorie révolutionnaire, de la dévotion absolue à la révolution, de la propagande parmi le peuple, qui n’est jamais perdue même si des décennies séparent la période des semailles de celle de la récolte.» Le prolétariat moderne héritera de ce concept du révolutionnaire professionnel, complètement dévoué à la cause, un point de force fondamental pour sa lutte révolutionnaire.

Avec Marx et Engels, la classe révolutionnaire moderne a porté la méthode de la recherche scientifique du domaine de la nature à celui des rapports sociaux. La bourgeoisie n’a pas intérêt à faire sortir cette méthode du domaine de la nature ; dans le domaine social, la bourgeoisie se cantonne à la défense de ses intérêts de classe, à la défense de la société qu’elle domine et qu’elle défend en propageant des illusions énormes.

La classe révolutionnaire est la seule classe qui a intérêt à ce que les lois qui régissent le mouvement de la société bourgeoise soient découvertes. Elle doit les utiliser à «ses propres fins», pour le dépassement révolutionnaire de la société divisée en classes. Et pour lier la théorie à l’action, elle a besoin de l’«instrument».


De la science à la stratégie, à l’instrument du parti : voilà, en synthèse, la signification que Cervetto donne au concept de parti-science. Depuis Le Capital de Marx jusqu’au Que faire ? de Lénine, la logique du marxisme est rigoureuse. La fausse conscience de l’époque dans laquelle nous vivons recycle sans cesse de vieilles solutions. Ressuscitant la tradition du «Proudhon philosophe», elle pense que la voie révolutionnaire n’est plus d’actualité. Ressuscitant le «Proudhon politique pratique», elle considère que les contradictions de notre époque sont toujours compatibles et qu’elles peuvent être résorbées parce qu’elles ne sont que le fruit d’une «mauvaise politique». Le crétinisme parlementaire a porté cette sophistique à l’échelle du parasitisme impérialiste.

Aujourd’hui, la méthode scientifique de Marx permet de comprendre la dialectique du mouvement réel : l’unité du marché mondial porte en elle sa propre contradiction, la scission de la collision entre puissances impérialistes de dimension continentale. C’est là le caractère dominant de notre époque, qui va caractériser toujours davantage les années à venir. Lénine a déjà démontré que le développement de l’impérialisme détermine l’émergence de nouvelles puissances et, par là, l’inévitable rupture de l’ordre mondial. Dans la dynamique de son évolution historique et naturelle, la biologie de l’impérialisme recèle les phases des catastrophes politiques, des guerres mondiales et des révolutions prolétariennes. On peut le nier seulement en ayant recours au sophisme, à l’opium de l’apparence. S’entourant de ce brouillard, l’homme bourgeois veut se nier lui-même, veut persuader que le processus évolutif fera de lui un singe pacifique et bienveillant.


2004, 336 pages, br.
2nde édition, index des noms

ISBN 978-2-912639-10-8

format : 195x120 mm

collection : jeunes

10,00€

Ce livre est également disponible en anglais
et espagnol